9 Mar

En 2019, la journaliste Judith Duportail sort une enquete autobiographique « L’amour sous algorithme » aux Editions une Goutte d’or.

En 2019, la journaliste Judith Duportail sort une enquete autobiographique « L’amour sous algorithme » aux Editions une Goutte d’or.

Elle nous raconte 2 histoires simultanement. D’une part, les reflexions et sentiments d’une journaliste trentenaire parisienne qui, suite a une rupture amoureuse, charge la plus celebre des applications de rencontre, ainsi, d’autre part l’histoire de Tinder, l’application creee en 2012, qui possi?de revolutionne la maniere d’effectuer des rencontres.

De cottonbro provenant de Pexels

Un support pour l’introspection La premiere histoire reste une histoire sensible et honnete dans le rapport a soi, a son image, a l’amour, Lorsque l’on est une jeune femme moderne, feministe mais vivant a l’ombre des belles tours du « male gaze », c’est-a-dire du regard des hommes. Comment gerer le celibat et l’envie de faire des rencontres si l’on doit aussi passer sous Mes Fourches caudines des injonctions sociales detaillant ce qui serait « une vie digne d’etre vecue » tel le dit Judith Butler. Notre recette officielle du bonheur feminin reste simple ; cette dernii?re a d’ailleurs assez peu change depuis une vingtaine d’annees. Le plaisir ? C’est 1 jean taille 36. La honte ? Etre celibataire a 30 annees. J’ai pire angoisse ? Ne pas reussir a se caser avant 40 ans parce qu’apres on perd toute valeur via « le marche de la bonne meuf » tel devoile Virginie Despentes. La reussite ? Rentrer dans un jean en taille 36. Cela disait Bridget Jones en 1996 n’a jamais pris une ride… meme si la conscience feministe de l’autrice sait bien que ces regles ne viennent pas d’elle et que plus elle tente de s’ajuster a cet ideal patriarcal, moins elle se respecte. Peut-etre que l’element qui manque a son recit, c’est Notre prise de conscience de sa dimension tres situee : cette histoire est precisement celle d’une Parisienne blanche trentenaire qui possi?de fera des etudes superieures. Ses contraintes, ses angoisses, ses loisirs et ses libertes sont etroitement lies a sa position sociale. Elle raconte sa propre histoire, mais sans avoir explicitement conscience que cette histoire reste liee a sa categorie socioprofessionnelle et a son age. Et cela J’ai choque le plus, dans le enquete dans Tinder, c’est le fait que l’application lui attribue une note de desirabilite, un score qui est secret et qui conditionne le type de profil qui lui sera propose. Tinder fait se rencontrer des joueurs de memes forces, c’est-a-dire des personnes evaluees comme egalement desirables, mais Tinder ne communique jamais a ses client-es la note qui leur attribue. Une part de l’enquete de https://besthookupwebsites.org/fr/nostringattached-review/ Judith Duportail va etre motivee par la decouverte de cette note. Pourtant, nous allons voir qu’il ne s’agit que d’un detail de la strategie de Tinder.

Du livre l’amour sous algorithme editionsgouttedor

L’histoire dont je vais parler dans votre texte, c’est l’autre, celle de Tinder et des applications de rencontre. Judith Duportail n’est la seule a J’ai raconter. Elle a beaucoup ete aidee par Jessica Pidoux, doctorante a l’universite de Lausanne. A l’origine des travaux de Jessica Pidoux, ils font une idee toute simple. Quels seront les brevets qui ont ete deposes par Tinder et qui seront donc a l’origine de son fonctionnement ? Mes entreprises repetent tellement que leurs algorithmes sont secrets qu’on finit via des croire. Pourtant, si on depose une initiative pour qu’on ne vous la vole pas, vous devez bien la decrire. En somme, une agreable part du mystere reste disponible via Internet, le est, c’est de l’analyse sociologique. En preambule, je tiens a preciser que je n’ai que dalle contre le principe des applications de rencontres, que ce soit pour rechercher une rencontre ephemere ou un partenaire de longue duree. Utiliser une telle appli, c’est 1 moyen pour sortir de l’entre-soi, pour ne pas devoir draguer concernant son lieu d’embauche, Afin de eviter de transformer tous ses loisirs en possible terrain de chasse. C’est aussi un moyen de faire de l’entre-soi : accoster des personnes ayant la meme religion ou analogues valeurs sociales comme nos applications qui ciblent nos individus avec un mode de vie ecologique et decroissant. Et enfin, c’est 1 moyen de s’amuser avec sa sexualite. Mon seul probleme, avec ces applications, c’est leur opacite, d’une part, et leur cote addictif d’autre part… non jamais addictif a la rencontre, mais a l’application elle-meme. Un fonctionnement avec lequel les utilisateurs et utilisatrices ne sont jamais familiers, faute d’avoir ete averti-es (voire forme-es) et sur lesquels les applications se gardent de communiquer.

Les applications de rencontre : de grosses machines a sous Tout part d’un malentendu : on croit, a tort, que l’optique premier de Tinder ainsi que ses clones est de nous permettre d’effectuer des rencontres. Il n’en reste pas grand chose : un but est de rapporter de l’argent. Les rencontres sont juste le moyen d’y parvenir. Comment monetiser efficacement ce genre de site ? Comme beaucoup d’autres sites, Tinder reste gratuit mais vend des fonctionnalites qui permettent a la version gratuite d’etre plus performante. Tinder ne desire nullement vous faire approcher l’amour, car votre pourrait etre la fond de le fonds de commerce. D’ailleurs, il ne s’est pas positionne concernant le creneau une rencontre « pour l’existence » mais plutot du « coup d’un soir » ou du « plan cul » : votre sont des experiences qu’on est en mesure de reiterer sans fin et rapidement, contrairement a Notre relation amoureuse sexuellement exclusive, qui n’est absolument nullement « bankable ».

L’autre moyen mis en ?uvre via Tinder pour gagner de l’argent est de transformer ses utilisateurs-trices en produit. A la connexion, Tinder deploie un certain nombre de subterfuges pour collecter le plus de donnees vous au sujet de. Cela vous invite a lui donner les cles de ce compte Facebook, pour ne pas presenter la profil a ces amis-es. Il vous propose, via Spotify, de mettre en lien votre chanson preferee, car la musique reste votre excellent possible d’entamer la conversation. Enfin, il vous invite a connecter votre compte a Instagram ou depuis des tonnes de photos geniales qui vous permettront de vous mettre en valeur. Prevenant, Tinder ? Disons plutot qu’il se comporte comme un formidable aspirateur, engrangeant bien ce qu’il peut attraper et utilisant une infime partie de ces informations Afin de son activite « vitrine » : vous aider a rentrer en relation avec les inconnu-es qui vous ressemblent. On peut toutefois se servir de Tinder en fournissant le strict minimum d’informations : Afin de se servir de l’application, vous avez juste besoin de mettre votre numero de telephone (qui ne va i?tre pas communique), un pseudo, votre age, sexe et localisation. Puis, vous indiquez le sexe des personnes recherchees, un tranche d’age et J’ai distance maximum a laquelle elles doivent habiter. Ensuite, l’application vous demande de charger 2 photos pouvant representer n’importe quoi (vous pouvez aussi mettre un cliche noire), ainsi, c’est parti.

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